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Villon
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AN EXCERPT FROM THE GRANT TESTAMENT.
LXXV.
Premier je donne ma povre ame
A la benoiste Trinite,
Et la commande a Nostre Dame
Chambre de la divinite;
Priant toute la charite
Des dignes neuf Ordres des cieulx,
Que par eulx soit ce don porte
Devant le trosne precieux.
LXXVI.
Item, mon corps je donne et laisse
A notre grant mere la terre;
Les vers n’y trouveront grant gresse:
Trop luy a fait faim dure guerre.
Or luy soit delivre grant erre:
De terre vint, en terre tourne.
Toute chose, se par trop n’erre,
Voulentiers en son lieu retourne;
LXXVII.
Item, et a mon plus que pere
Maistre Guillaume de Villon
Qui m’este a plus doulx que mere,
Enfant esleve de maillon,
Degete m’a de maint boullon
Et de cestuy pas ne s’esjoye
Et luy requiers a genoullon
Qu’il n’en laisse toute la joye.
LXXVIII.
Je luy donne ma Librairie
Et le Romman du Pet au Deable
Lequel Maistre Guy Tabarie
Grossa qui est homs veritable.
Por cayers est soubz une table,
Combien qu’il soit rudement fait
La matiere est si tres notable,
Q’elle amende tout le mesfait.
LXXIX.
Item donne a ma povre mere
Pour saluer nostre Maistresse,
Qui pour moy ot doleur amere
Dieu le scet, et mainte tristesse;
Autre Chastel n’ay ni fortresse
Ou me retraye corps et ame
Quand sur moy court malle destresse
Ne ma mere, la povre femme!
THE BALLADE OF OUR LADY.
(Written by Villon for his mother.)
The abrupt ending of the last extract, the 79th stanza of the “Grant Testament”–“I give…” and then no objective (apparently) added–is an excellent example of the manner in which the whole is conceived and of the way in which the separate poems are pieced into the general work.
What “he gives…” to his mother is this “Ballade of our Lady,” written, presumably, long before the “will” and put in here and thus after being carefully led up to.
These thirty-seven lines are more famous in their own country than abroad. They pour from the well of a religion which has not failed in the place where Villon wrote, and they present that religion in a manner peculiar and national.
Apart from its piety and its exquisite tenderness, two qualities of Villon are to be specially found in this poem: his vivid phrase, such as:
“Emperiere des infernaux paluz,”
(a discovery of which he was so proud that he repeated it elsewhere) or:
“sa tres chiere jeunesse.”
And secondly the curiously processional effect of the metre and of the construction of the stanzas–the extra line and the extra foot lend themselves to a chaunt in their balanced slow rhythm, as any one can find for himself by reading the lines to some church sing-song as he goes.
THE BALLADE OF OUR LADY.
Dame des cieulx, regente terrienne,
Emperiere des infernaux paluz,
Recevez moy, vostre humble chrestienne,
Que comprinse soye entre vos esleuz,
Ce non obstant qu’oncques rien ne valuz.
Les biens de vous, ma dame et ma maistresse,
Sont trop plus grans que ne suis pecheresse,
Sans lesquelz biens ame ne peut merir
N’avoir les cieulx, je n’en suis jungleresse.
En ceste foi je veuil vivre et mourir.
A vostre fils dicte que je suis sienne;
De luy soyent mes pechiez aboluz:
Pardonne moy, comme a l’Egipcienne,
Ou comme il feist au clerc Theophilus,
Lequel par vous fut quitte et absoluz,
Combien qu’il eust au Deable fait promesse.
Preservez moy, que ne face jamais ce
Vierge portant, sans rompure encourir
Le sacrement qu’on celebre a la messe.
En ceste foy je veuil vivre et mourir.
Femme je suis povrette et ancienne
Qui riens ne scay; oncques lettre ne leuz;
Au moustier voy dont suis paroissienne
Paradis faint, ou sont harpes et luz,
Et ung enfer ou dampnez sont boulluz:
L’ung me fait paour, l’autre joye et liesse.
La joye avoir me fay, haulte Deesse,
A qui pecheurs doivent tous recourir,
Comblez de Foy, sans fainte ne paresse.
En ceste foy je veuil vivre et mourir.